Natalia Lacunza

À propos de

" Des chansons qui coulent comme de belles petites larmes "

La grande vertu, le premier talent de Natalia Lacunza est sa voix, mais pas uniquement en termes de qualités artistes, instrumentales, sa voix d’artiste et d’être humain : tout ce qu’elle dit, la manière dont elle le dit et, surtout, dont elle en dit tout.

Se faire connaître grâce à un célèbre concours musical télévisuel, et sortir de cette image, est souvent plus un problème qu’un tremplin. Lacunza dément de tels préjugés. Et nous revenons à sa voix, belle comme peuvent l’être les gouttes de rosée un matin de février et douce comme une barbe à papa. Mais c’est dans ses nuances qu’il faut y trouver sa véritable splendeur. Sa voix est toujours au service de la chanson et non l’inverse : sa pop aux overtones électro va plus loin que la Bedroom Pop comme on ne la connaît que désormais trop bien. Sa musique est éthérée, et ses paroles évoque les plus grandes difficultés de l’amour sur un ton presque banal et enfantin, comme dans ses chansons Cuestión de Suerte ou Todo Lamento qui vont droit au cœur de celui ou celle qui les écoute. 

Ses collaborations avec des artistes venus d’un autre genre sont aussi brillantes que surprenantes : on pense au trap de Quiero Dormir Contigo avec Trashi, l’indie rock de Cariño dans Modo Avion ou encore le flamenco de Guitarricadelafuente dans l’écrin qu’est Nana Triste. Natalia Lacunza est comme une chrysalide en train de s’ouvrir et de révéler une beauté musicale qui nous enchante alors tous. Ses paroles visent toujours juste et ses chansons embellissent les chambres de nombreux jeunes qui restent déboussolés par le monde dans lequel nous vivons, et où elle les guide avec tendresse.

Photo: Jorge Rico